Le Cliot di Tsèrafouin (Tiré du CD de Laurence Revey)

Jun 12, 2015, 01:53 PM

Oun contâ èn patouès du Vâlè(k) (lenva francoprovençal/Arpitan) Un countâ en patouès du Vâlès (lengoua francoprovençal/Arpitan) Un conte en patois du Valais (langue francoprovençal/Arpitan) A story in patois from the Valais (in francoprovençal/Arpitan language)

Cliot di Tsèrafouin : le clot / le champs de Sérafin (?) Fâya (fée) / ne pas confondre avec faye (brebis).

Cette histoie parle des bonnes fées/ par opposition au une mauvaise fée (crouye fâya). Dans le pays, (en chièz nos = chez nous), les fées connaissent tout (cognessont tôt), elle peuvent même connaître l'avenir.

Dans ce conte il s'agit aussi d'un paysan qui souhaite épouser une bonne fée. Ce paysan a fait un bel héritage, il a beaucoup de campagne , beaucoup de champs (bravâmènt de tsamp). Il demande à l'une des bonne fée de devenir sa femme. Elle accepte mais à une condition, qu'il s'engage à nNe jamais dire de méchanceté et surtout ne pas se moquer de ces pieds. Car les fées ont des pieds particuliers, sans talon.

Le paysan accepte, ils se marient et sont heureux, mais n'ont pas d'enfant. C'est l'été, la récolte de blé (biâ/blâ) vas être magnifique. En revenant des travaux de la vigne, les commères du village (mauvaise langue / crouè lengoua) lui annonce une terrible nouvelle. Sa femme et les autres fées ont coupé tout les blés , de tous les champs. « tu n'aura pas une brique de blé = t'arêt pas unâ brique de blâ ». Le paysans fait le tour des granges (grandze) et des raccard (raha, prononcé raja, j=rota) et constate que les dires sont vrais. Le blé a été engrangé / lo blâ l'est totâ engrangiâ. Mais des couches des couches de feuilles de noisetiers (koudrâ(coudra) sont intercalées avec les couches de blé.

En rentrant à la maison, alors qu'il allait se fâcher, il se rappelle son serment. Sa femme prépare le repas du soir ( prépara la cèna) et finalement il lui demande calmement . « pourquoi as tu fait une chose pareil = porqué l'a fêt unâ tsoujâ/chousa dinse ? » .

on a fait ça car dans quelques jours il ya aura une monstre grêle (grêyo). La grêle a tout détruit. Il n'y avait plus rien , plus de fruit, plus de légumes / y'avêt pas més tsouja/chousa, pas més de frî/frîktu, pas més de corteyadzô.

Mais quand les feuilles de noisetiers ont commencé à fermenter (boulik / bouli) , elles ont donné de la chaleur/tsalô(r)/chalôr etle blé a pu mûrir au chaud dans les granges et les raccards. Si bien que tout le monde a pu avoir (ayé a mendgiér) , et il n'y a personne qui est mort de ne pas avoir manger / y'a nion qui est sont mô(rt) de pas ayu pas picâ (manger). Tout ça grâce à la bonne fée qui avait tout prévu , prévu la grêle.